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DRESSHIR
a comme le ciel d'un lict, et ce qu'est derriere le dressoir, depuis
(i en hault jusques en bas est a deux costez, borde de quelque chose
a autre que le dorseret n'est; et doit etrc la bordure d'un quartier
(ä de large ou environ, aussi bien au ciel que derriere.
a Item, sur le dressoir qifestoit en la chambre de ladite dame,
a avoit toujours deux chandeliers d'argent, que l'on appelle a la
a cour mestiers', la ou il y avoit toujours deux grands flambeaux
a ardens, tant qu'elle fut bien quinze jours avant que l'on commen-
a eftt a ouvrir les verrieres de sa chambre. Atipres du dressoir a un
a coing, il y avoit une petite tablette basse, la ou l'on mettoit les
a pots et tasses pour donner a boire ceux qui venoient voir Ma-
a (lame, apres qu'on leur avoit donne de la dragee; mais le drageoir
(g estoit sur le dressoirg, a)
Le dressoir decrit ici, place dans la chambre tflsabelle de Bour-
bon, femme du comte de Charollais, depuis Charles le Tcmeraire,
fut garni ainsi richement, a l'occasion de la naissance de tllarie de
Bourgogne, qui epousa le.duc dÄ-tutriche. (Yetait un usage, lors des
couches des princesses, de tenir leur chambre fermee pendant quinze
jours, et de la decorer de tout ce que le tresor du palais contenait
de plus precieux. Les etoffes prenaient une place importante dans
ces meubles ainsi garnis, et servaient de fond a la vaisselle posee sur
les gradins. On voit que Fetiquette, non-seulement imposait le nombre
de ces gradins, mais aussi la forme et la LiiIDtFIISlOII du dorsal, du
dais et des bordures. Dans la chambre de parade, qui precedait la
chambre de Faccouchee, il y avait un autre dressoir tries-grand, tout
charge de grands flacons, pots et autre vaisselle d'argent dore,
de tasses et drageoirs; celui-ci etait egaltzment couvert de nappes sur
les degres et autour, suivant l'usage. Marie de Bourgogne, comme
fille du ceinte de Charolais, et heritiere par consequent, avait cinq
degres a son dressoir; cependant les reines de France seules jouis-
saient de ce privilege. Une femme de chevalier banneret n'avait pen-
dant ses couches que deux degres a son dressoir; une comtesse
pouvait en avoir trois 3..
Les dressoirs n'etaient pas toujours disposes pour etre adosses a
la muraille; ils etaient isoles quelquefois en forme de buffet (voyez
ce mot), ronds, a pans ou carres. Ce meuble ne laarait guere avoir
etc en usage avant le XlVe siecle, car, jusqu'alors, les plus riches sei-
1 Mortiers, chandelles de nuit, qu'on appelait aussi mortiers de cire.
a Alienor de Poictiers, les Honneurs de la cour.
3 Alienor de Poictiers.